Décès de Daniel Cordier : au-delà d’un hommage à l’homme, c’est l’action de l’ensemble des compagnons de la Libération et du Conseil National de la Résistance qui doit être saluée
Daniel Cordier, qui vient de décéder, était l’un des deux derniers compagnons de la Libération. République et Socialisme adresse ses condoléances à sa famille, à ses amis et à tous ceux qui l’ont soutenu dans son combat pour défendre l’honneur de Jean Moulin, ce préfet courageux choisi par le Général de Gaulle pour créer puis animer le Conseil National de la Résistance avant d’être torturé et assassiné par les nazis et le bourreau Klaus Barbie.
C’est à l’action de ces hommes et de ces femmes qui au péril de leur vie n’ont cessé de se battre pour que « la flamme de la résistance ne s’éteigne pas » que la France a pu retrouver son honneur et la République renaître de ses cendres, bafouée par ceux pour qui « mieux valait Hitler que le Front Populaire ».
Initialement camelot du roi et maurrassien, Daniel Cordier est révolté par l'appel de Pétain à cesser le combat. Il sera l’un des premiers volontaires à rejoindre le Général de Gaulle à Londres. La rencontre avec Jean Moulin le transformera profondément. Sans hésitation il mettra ses pas dans ceux de ce républicain radical de gauche convaincu, qu’était Jean Moulin.
Comme le disait Jean Jaurès « sans le socialisme la République est vide ». C’est parce qu’ils ont su comprendre, au-delà de leurs divergences tactiques ou politiques, que la République qu’il fallait réinstaller devait s’appuyer sur de grandes réalisations sociales que les membres du Conseil National de la Résistance ont bâti une œuvre sur laquelle nous devons encore nous appuyer aujourd’hui.
Plus que jamais la République, ses valeurs doivent être défendues face à une oligarchie financière pour qui seule compte la satisfaction de quelques uns au détriment de celle du plus grand nombre, de celle du peuple.
Le véritable hommage que l’on peut rendre à Daniel Cordier et à ses compagnons c’est de faire en sorte que les mots de liberté, d’égalité, de fraternité et de laïcité guident notre action comme celle des générations futures.
Paris, le 21 novembre 2020