République et Socialisme tient d’abord à adresser son salut fraternel au Parti communiste français dont l’Histoire témoigne de ce que ses militants ont apporté au combat du Mouvement ouvrier, comme à celui de la Résistance au fascisme et à la collaboration.
République et socialisme est scandalisé et atterré par les propos irresponsables tenus par celui qui est le Président de la République française.
Rien n’est à évacuer.
- Hollande est-il stupide et oublie-t-il que c’est le programme commun du PS et du PCF des années 70 qui a permis et orchestré la victoire de mai 1981 ? Son allégeance, de plus en plus marquée, à la Finance et au MEDEF le porte-telle à développer les mêmes analyses que Nicolas Sarkozy qui disait « Mme Le Pen n’est pas à l’extrême droite, elle est à l’extrême gauche. Elle a le programme de M. Mélenchon » ? Ne se rend-il pas compte que ses propos participent de la dédiabolisation du FN ?
- Ou bien est-ce simplement du cynisme électoraliste ? Hollande a-t-il déjà intégré la défaite électorale aux élections régionales de 2015 puis à la Présidentielle de 2017. Veut-il que les Le Pen gagnent une « Grande Région » afin que l’électorat, inquiet des conséquences, choisisse, dès le 1er tour en 2017, de voter Hollande écartant ainsi toute possibilité d’une autre gauche et lui offrant l’éventualité d’être au 2nd tour en lice face à Marine Le Pen avec une chance de gagner ? Cette manipulation indigne est envisageable.
- A moins que Hollande n’ait qu’un but encore plus méprisable : saisir l’opportunité de la préparation du congrès du PS pour tourner définitivement le dos à la stratégie d’alliance à gauche qui, malgré les difficultés, est celle qui a prévalu depuis les années 70. Aux côtés de Manuel Valls, il peut préparer une évolution du Parti socialiste vers un pôle réformiste officiellement social-libéral tournant le dos à l’histoire de ce parti.
République et Socialisme appelle tous ceux qui veulent reconstruire la gauche dans le respect des identités et du parcours de chacun à rejeter fermement les propos indignes de François Hollande et à poursuivre toutes les initiatives de discussions et de rapprochement des forces de gauche.