Vous êtes ici : Accueil Santé, hôpital public, sécurité sociale Clinique Saint Louis de Rodez : La santé n’est pas une marchandise...Par Bruno VALENTIN Délégué National à la santé
Par Bruno VALENTIN Délégué National à la santé
Rodez se prend de plein fouet ce que la finance a le plus d’abject... Autant les patients que les salariés font le frais de la médiocrité de ces voyous qui font de la Santé, un moyen de se faire du fric !
N’oublions pas que les Services Publics sont sans cesse en danger dans cette société libérale, les Services Publics de qualité sont garants des droits au service de tous...
Chaque Homme a des besoins essentiels et ils doivent être reconnus comme un droit fondamental. Mais cela sous-entend une société solidaire...
Nous devons nous battre aux cotés des usagers, des professionnels, des élus pour le maintien, le développement des services publics de proximité. Mais ce développement des Services Publics n’est possible que s’il y a une démocratie sociale et des droits du citoyen.
En 2012, une délégation de République et Socialisme avait été reçu au Ministère de la Santé, suite à un courrier que nous avions écrit à la Ministre (toujours en poste en 2014) avant même que le Premier Ministre ait fait sa déclaration de politique générale.
Nous avions évoqué un certain nombre de questions. Force est de constater que peu de chose ont évolué.
Dans un premier temps, nous avons alerté les conseiller de la Ministre sur les conséquences des différentes politiques de santé de ces dernières années qui ont permis le transfert des soins « rentables » des hôpitaux publics vers le secteur privé, tout en corsetant l’hôpital public dans un carcan gestionnaire, pesant à la fois sur les conditions de travail, l’emploi, les salaires des personnels et la qualité des soins. (NDLR : nous croyions à l’époque avoir voté pour un gouvernement de gauche...)
Après avoir défendu l’Hôpital de proximité, nous avons été recadré par rapport à notre hospitalocentrisme (nous pensions ne pas avoir compris !!!) Nous avons dit tout ce que nous pensions de la T2A et du rôle des ARS, dont nous demandions leur remise en cause...
Voilà les différents points que nous avons évoqué, nous repartirons "bredouille" ; la cause est entendue quelques semaines après la victoire de la Gauche (...) :
stopper le démantèlement des hôpitaux, abroger la loi Hôpital Patient Santé Territoires (loi Bachelot) et refondre le système de financement des hôpitaux,
supprimer la loi sécuritaire de la psychiatrie, réinstaurer le service public hospitalier auquel nous sommes tant attachés,
rétablir progressivement mais rapidement le financement intégral du remboursement des soins (qui suppose une négociation avec les mutuelles pour le développement de la prévention) accompagné de la reprise d’une démarche de qualité des soins au meilleur coût (abandonné depuis plusieurs années) en concertation avec le corps médical. Revenir au moins à un taux de 80 % dans un premier temps,
donner de nouvelles missions au Centre national de gestion pour qu’il gère « l’intérim » des médecins et des paramédicaux,
valoriser le temps passé à la Démarche Qualité, adapter les référentiels de l’HAS en fonction de la structure,
créer de nouvelles spécialités (gérontologie, psychiatrie…) et renforcer les spécialités existantes (Infirmier Anesthésiste Diplômé d’État et Infirmier de Bloc Opératoire Diplômé d’État…),
revoir la formation des médecins et des paramédicaux,
remettre à plat, avec l’ensemble des syndicats de praticien, le système des conventions médicales et de rémunération que nous souhaiterions voir orientée vers une partie forfaitaire et une partie à l’acte,
interdire l’installation de médecin de secteur 2 dans les territoires dépourvus de médecins de secteur 1 et aides à l’installation dans les zones de pénuries médicales,
financer la décentralisation et la création de réseaux de soins pour éviter les déplacements coûteux et l’engorgement des services d’urgence, notamment le développement des centres de santé « pluriprofessionnels »,
contrôler l’industrie du médicament, notamment par un vrai contrôle des mises sur le marché, le monopole public de la formation des médecins, et la création d’un secteur public de production,
nationaliser la recherche médicale,
supprimer les Agences régionales de santé et remettre à plat le système de gestion en y associant professionnels, personnels, élus et citoyens en développant enfin la dimension de prévention,
élargir l’assiette des cotisations aux profits de l’entreprise jusqu’à présent consacrés à la spéculation et à l’enrichissement des plus riches, dans le même esprit que la réforme fiscale mais surtout pas par l’augmentation de la CSG qu’il convient de remettre en cause,
Notre système de protection sociale et sanitaire mis en place à la libération régresse au profit du système assurantiel privé, il devient de moins en moins solidaire sous prétexte d’une « Sécu » ayant un déficit abyssal… Les notions de solidarité et d’égalité, fondamentaux du programme du Conseil national de la Résistance doivent être remis au centre de notre système de protection sociale.
Mais notre système doit également investir sur l’avenir ; qui dit investir, dit promouvoir la prévention.
La Santé n’est pas une marchandise...
Les français (les ruthénois" aujourd’hui) payent le lourd tribu de la politique d’un gouvernement incompétent...
Revenons à des valeurs républicaines dont la défense et le développement des services publics.
Ce soir les patients de cette clinique sont à "l’abri", nous soutenons les salariés dans leur épreuve et avons une pensée pour eux