Conseil régional d’IdF Séance de mai 2017

Question orale sur le service public postal de Michel JALLAMION CR République et Socialisme

Madame la Présidente,

Les services publics sont vecteurs d’égalité, ils permettent l’accès aux droits et le vivre ensemble. A chaque attentat, à chaque crise économique, climatique ou sanitaire, leur utilité et l’abnégation de leurs agents sont salués.

Et pourtant les gouvernements successifs n’ont cessé de les privatiser, de les démanteler, et de précariser leurs personnels.

Les entreprises publiques se plient avec zèle au cadre de la « concurrence libre et non faussée » et au dumping social, ce qui réduit la qualité des services et leurs implantations.

Des lignes, des gares et des guichets SNCF sont supprimés ainsi que des centres de CPAM,  des agences de pôle emploi ou d’EDF-GDF, des maternités, et des commissariats. Et ceci génère des coûts induits et directs pour les collectivités.Notre région est fortement affectée. De nombreux usagers, élus locaux et personnels se mobilisent contre ce processus, comme par exemple pour l'Hôpital de Villiers-le-Bel, que notre camarade Jean-Michel  Ruiz connaît bien.

De son côté, La Poste a fermé 400 bureaux par l’an dernier. Des bureaux sont menacés de fermetures : 16 à Paris, 5s, dans le Val de Marne, 16 dans les Yvelines dont 5 cette année, etc.

Rien ne justifie cela. La Poste a une santé économique excellente : ses bénéfices sont en hausse de 34%. La baisse du courrier, qui représente toujours 9 milliards de son chiffre d’affaire, n’a pas impact sur la fréquentation des bureaux. Les colis, les recommandés, les mandats internationaux progressent. Parallèlement, elle bénéficie d’un milliard de CICE et un fond de péréquation de 140 millions annuels. Les Citoyens, à qui La Poste appartient et qu'ils financent sont en droit d’exiger d'elle le maintien de ses implantations et de sa qualité de service.

La convergence nationale des services publics vient de créer un collectif national Poste. Celui-ci appelle à 10 jours de mobilisation du 1er au 10 juin. Il a constaté que les maires ruraux sont très mal renseignés sur leurs marges décisionnelles. La région peut-elle  informer ces maires des obligations que doit respecter la Poste ? Pouvez-vous demander à la direction régionale de La Poste son plan prévisionnel afin que les élus ne soient pas mis devant le fait accompli ? Pouvez-vous saisir l’Etat, et le premier ministre LR, pour qu’il exige une autre politique de La Poste ?

Plus largement, nous aimerions connaître la vision de l’exécutif régional sur ces questions.

Je vous remercie