Mort de Henri Emmanuelli
C’est avec tristesse et émotion que nous venons d’apprendre le décès de Henri Emmanuelli, député, ancien président de l’assemblée nationale, ancien ministre et président du conseil départemental des Landes.
Nous tenons à saluer la mémoire du militant de gauche avec lequel en 2005 nous avions mené la bataille pour le non au traité constitutionnel européen.
Lors de la présidentielle de 2007, il appelait le PS à concentrer ses forces sur l’électorat de gauche, sur sa raison d’être : l’emploi, le pouvoir d’achat, la redistribution des richesses, le service public, l’éducation, la recherche, le progrès social.
Henri Emmanuelli fut un mitterrandiste historique. Pourfendeur des "dérives social-libérales" en Europe et au sein même de son parti, il n'a jamais varié dans son parcours politique.
Déjà, en 1995, il est l'âme d'un pôle d'opposition au social-libéralisme au sein du PS dont il était alors Premier secrétaire.
Plaidant sans relâche pour un PS clairement ancré à gauche, il devient un des responsables du courant Nouveau Monde avec Arnaud Montebourg, Vincent Peillon, et Benoît Hamon au sein du Nouveau Parti socialiste (NPS).
Durant ce quinquennat, il dénonce l'état de son parti, tombé, selon lui, "dans un coma profond, n'étant plus ni à l'offensive ni en défensive".
En 2014, il s'abstient lors du vote de confiance au Premier ministre, Manuel Valls. En janvier, il avait apporté son soutien à Benoît Hamon dans la primaire du PS, tout en émettant des réserves.
République et Socialisme présente à sa famille et à ses camarades ses chaleureuses amitiés socialistes et républicaines.
C’est en homme de conviction qu’il nous quitte. Henri, ton combat ne s’arrêtera pas car il en va de l’avenir de la gauche et de ses valeurs.