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  • 1 Jean Jaurès, Extrait du Discours à la Jeunesse

    Le courage, c'est de chercher la vérité et de la dire ; c'est de ne pas subir la loi du mensonge triomphant qui passe, et de ne pas faire écho, de notre âme, de noire bouche et de nos mains aux applaudissements imbéciles et aux huées fanatiques.
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  • 2 Jaurès

    Je n'ai jamais séparé la République des idées de justice sociale dans la vie privée, sans lesquelles elle n'est qu'un mot.
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  • 3 Profession de foi du député J Jaurès 29 avril 1906

    La République est le seul gouvernement qui convienne à la dignité de l'homme, car elle seule met en jeu la raison et la responsabilité de tous...
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  • 4 Jaurès

    Je porte en mon cœur un rêve de fraternité et de justice, et je veux travailler jusqu'au bout à le réaliser.
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  • 5 Jaurès

    La République c'est le droit de tout homme, quelle que soit sa croyance religieuse, à avoir sa part de la souveraineté
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La laïcité : Un enjeu majeur

(Extrait motion d’Orientation CNO des 22 et 23 novembre 2014 Rochefort en Terre (56))

Un grand danger de notre temps est la remise en cause, quelquefois ouvertement, quelquefois insidieusement, de la laïcité de notre République ; Les dernières déclarations de Najat Vallaud Belkacem en sont l’illustration dans un domaine qui devrait être le plus préservé : celui de l’école.

Y a –t-il un autre pays que la France qui porte au cœur de son essence la laïcité ? Et pourtant aujourd’hui, dans notre société, le sentiment laïc est contesté . Comment en est-on arrivé là .Comment même, défendre la laïcité peut-il être assimilé à de l’intolérance, voire du sectarisme ?

Rappelons que la laïcité n’est pas une opinion mais la liberté d’en avoir une.

La laïcité de notre société est le fruit d’un long combat mené de manière frontale contre, non pas la religion, mais l’Eglise, principalement l’Eglise catholique. C’est la loi de 1905 qui assoira la République française sur un socle laïque. L’école devient au sens littéral, « institution » de la République. Libérée de l’Eglise, elle instruira également l’ensemble des enfants, garçons et filles, en dehors de tout dogme.

Ce sont ainsi deux verrous à l’évolution de la société qui sautent d’un seul coup :

D’abord la possibilité d’instruire les enfants pauvres. Auparavant, dans l’Eglise, elle était l’œuvre des « ignorantins » : tout un programme ! Désormais les enfants des ouvriers et des paysans pourront avoir un accès- certes limité par l’argent- au savoir, à la culture, à l’éducation, à la science. Et les instituteurs et institutrices- se feront un honneur , comme hussards noirs de la République, de décrocher des bourses pour les meilleurs afin de former , pour des lendemains qui chantent , une élite issue du peuple.

Ensuite, il s’agit aussi d’instruire les filles à égalité, tout au moins formellement, avec les garçons. On a un peu oublié combien l’Eglise catholique tenait les femmes en soumission. L’école publique participera grandement de leur libération. Ce pouvoir sur les femmes, l’Eglise ne le laissera pas lui échapper sans un vif combat. Dans les campagnes particulièrement, elle maintiendra longtemps des écoles privées de filles alors que celles des garçons avaient disparu .Il n’est pas inutile de rappeler ces faits au moment où le combat laïque d’aujourd’hui conduit souvent  à s’affronter à une conception rétrograde de l’islam qui préconise l’enfermement des femmes. Les jeunes filles issues de l’immigration s’accrochent plus que leurs frères à la réussite scolaire. Elles s’opposent à la construction de lycées dans « leurs » quartiers, attachées qu’elles sont à la possibilité qu’elles trouvent , en se déplaçant vers les centres villes, de se libérer de la tutelle « morale » des mâles de leur famille,

Il est étonnant que certains arguent du respect d’autrui pour défendre le port du voile à l’école ou « l’ensachement » présenté comme une simple particularité culturelle, des femmes par l’islam intégriste. Alors qu’une position ferme conduit la plupart du temps à un règlement rapide, certains prônent une laïcité dite ouverte qui n’est en fait qu’un abandon au communautarisme.

On peut sans doute trouver l’explication de cette attitude dans la volonté de condamner la politique coloniale de la France des 3ème et 4 ème Républiques et dans une forme de respect des populations immigrées. Ne pas imposer l’acculturation est tout à fait louable. Mais sachons distinguer le culturel de l’oppression des femmes ! Ces populations et tout particulièrement les femmes qui en sont issues, ont les mêmes droits et les mêmes aspirations que toutes.

Et en ces matières, l’abandon n’a jamais abouti qu’à un recul des droits des femmes et de leur place dans la société.

République et Socialisme souhaite qu’en ce domaine également, on en revienne aux fondamentaux : la France est une République laïque, pas une République athée. Elle reconnait toutes les croyances, elle permet à chacun d’y pratiquer son culte dans le respect de la sécurité publique, la protection de l’ordre, de la santé ou de la morale publiques, la protection des droits et libertés d’autrui.

Pour République et Socialisme, il est nécessaire d’imposer à toutes les religions les mêmes règles de respect des consciences et des libertés individuelles.

République et Socialisme soutient la loi contre les signes religieux ostentatoires ; il est très attaché à ce qui relève du religieux reste du domaine privé et soit systématiquement exclu du domaine public ; il demande que dans tous les services publics, le principe de laïcité soit strictement respecté.

                                                                                                          

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