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  • 1 Jean Jaurès, Extrait du Discours à la Jeunesse

    Le courage, c'est de chercher la vérité et de la dire ; c'est de ne pas subir la loi du mensonge triomphant qui passe, et de ne pas faire écho, de notre âme, de noire bouche et de nos mains aux applaudissements imbéciles et aux huées fanatiques.
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  • 2 Jaurès

    Je n'ai jamais séparé la République des idées de justice sociale dans la vie privée, sans lesquelles elle n'est qu'un mot.
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  • 3 Profession de foi du député J Jaurès 29 avril 1906

    La République est le seul gouvernement qui convienne à la dignité de l'homme, car elle seule met en jeu la raison et la responsabilité de tous...
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  • 4 Jaurès

    Je porte en mon cœur un rêve de fraternité et de justice, et je veux travailler jusqu'au bout à le réaliser.
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  • 5 Jaurès

    La République c'est le droit de tout homme, quelle que soit sa croyance religieuse, à avoir sa part de la souveraineté
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A propos de Nelson Mandela Par Patrice Siard

lundi 9 décembre 2013

J’apprends ce soir aux informations nationales que le Président de la République François Hollande a demandé à Nicolas Sarkozy de l’accompagner aux obsèques de Nelson Mandela !

Deux questions me viennent à l’esprit :

• Nicolas Sarkozy emportera-t-il son "karcher" dans ses bagages ? Mais peut-être considère-t-il tout de même Mandela comme "un bon noir" !

• sommes-nous en présence du repentir et de l’hommage conjoint de deux pauvres « pècheurs », à la vertu et au vrai courage politique ?

Si tel était le cas, qu’ils se rassurent toutefois. En effet, si Nelson Mandela a enclenché un processus de réconciliation politique incontestable, en abolissant le système oppressif de l’apartheid et en gérant intelligemment les conséquences de cette décision, il n’en a pas pour autant remis en cause la structure libérale de l’économie sud-africaine, dont le fonctionnement inégalitaire est grosse de conflits sociaux présents et futurs.

Mais qu’ils ne boudent pas pour autant leur admiration pour un homme qui, malgré et peut-être à cause des épreuves subies, a su exercer le pouvoir avec un détachement tel vis à vis de sa propre personne et pleinement au service d’une nation divisée entre oppresseurs et opprimés, que ses successeurs ont bien du mal à perpétuer ce désintéressement personnel. Mais la leçon peut-elle être réellement profitable à des chefs d’Etat aux si petits pieds ?

Ce qui me parait intéressant pour nous militants, dans notre situation économique, sociale et politique, difficile et compliquée, c’est que seule la conscience que l’exercice, la conquête ou la conservation du pouvoir ne peut intimement et efficacement se concevoir, qu’au nom et qu’au service réel du peuple et, de plus, sous son contrôle.

Pour ce qui concerne le Front de gauche, les "guéguerres" de courants, de partis, de postes et de préséance peuvent apparaître de ce point de vue bien dérisoires. Non qu’il faille nier la réalité des contradictions réelles. Encore faut-il accepter néanmoins de faire le pas nécessaire pour dépasser les préjugés accumulés, les crispations récurrentes, les erreurs du passé, pour tenter de construire avec le peuple ce dont le peuple a réellement besoin et ce dès que l’occasion se présente.

Bien sûr, je sais par expérience que la vie politique quotidienne de ceux qui sont au charbon n’est pas vraiment favorable pour acquérir le recul et la sérénité nécessaire. Et puis, la vie est dure pour tout le monde !

Je n’en pense pas moins qu’il s’agit aujourd’hui (et cela devient urgent) de tisser les liens nécessaires, au delà et transversalement à la structure des partis, sans nier pour autant leur utilité et leur réalité, avec tout ceux que nous sentons prêts et volontaires pour s’atteler réellement et durablement à cette tâche. Les élections municipales peuvent être une première étape, à condition de rester lucides sur nos propres choix et sur ceux de nos partenaires. En effet, il ne s’agit pour aucun parti du FDG "d’abandonner son droit d’aînesse pour un plat de lentilles", pas plus qu’il ne s’agisse pour quiconque de provoquer un dangereux recul politique local par « une analyse à la louche » des rapports de forces, ou sous prétexte de vouloir garder les mains blanches, ou de tirer son épingle du jeu.

Pour en revenir à Nelson Mandela, n’oublions pas, au delà de de sa stratégie qu’on nous présente aujourd’hui perfidement comme une image pieuse, que c’est aussi par son sens tactique et par son analyse lucide des rapports de forces qu’il a pu atteindre les objectifs qu’il s’était fixés.

Patrice SIARD

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