S’atteler  à la refondation de l’ensemble de la gauche

pour la République sociale.

Les résultats des élections européennes sont sans appel.

Certes, une très courte campagne, suivant celle des municipales, n’a pas permis que s’installe un véritable débat. Les médias qui font mine de s’étonner, ont fait le nécessaire pour que toute velléité de débat public de fond soit mise sous le boisseau.

Ce scrutin indique :

- un rejet de la politique manifesté par un fort taux d’abstention ;

- un nouveau désaveu du libéralisme et de l’austérité ;

- une nouvelle défiance des citoyensenvers une Europe supranationale construite contre les peuples dans le seul but de laminer leurs conquêtes sociales ;  

- l’installation durable du FN dans le paysage politique ;

- l’écroulement de la gauche sociale-libérale ;

- la non émergence du Front de Gauche comme recours possible.

Comment s’en étonner alors que les politiciens au pouvoir ont systématiquement ignoré la volonté populaire exprimée par les scrutins successifs y compris le référendum de 2005 ?

Comment s’en étonner alors que malgré le changement de majorité en 2012, malgré les défaites électorales dues à la continuité de cette politique aussi injuste qu’inefficace, le Président F. Hollande et son Premier ministre semblent n’avoir rien compris !

Comment s’en étonner quand le dogme européen pérennise la notion de concurrence libre et non faussée ? Quand la concurrence internationale pousse ou contraint des salariés à l’exil provisoire ou définitif  de leur pays et les dresse ainsi les uns contre les autres pour le plus grand bénéfice des multinationales ? C’est le terreau du FN : même s’il prétend défendre les salariés à Paris par un discours pseudo-social, il vote ou s’abstient sur les directives libérales à Bruxelles dont celle des travailleurs détachés.

Ce scrutin nous renvoie aussi à nos propres responsabilités : la reconstruction de la gauche alors que le Front de Gauche n’a toujours pas réussi ni à incarner une alternative crédible ni à capitaliser la colère populaire et le rejet de la constitution libérale européenne qui s’était manifesté en 2005.

Et pourtant Siryza, en Grèce, pays qui subit de plein fouet des mesures d’austérité draconiennes a réussi à s’imposer dans le paysage et à devenir la première force politique du pays. Et pourtant Izquierda Unida et Podemos en Espagne ont ébranlé le bipartisme qui y règne en maître depuis des décennies. Nos camarades nous montrent la voie

Nous devons trouver, en France, notre propre chemin : il passe par la refondation de la gauche dans son ensemble. Travaillons à rassembler ceux pour qui la gauche n’est pas le dumping social et fiscal, la baisse des solidarités, la casse des services publics, la destruction du code du travail et de la protection sociale.

Il faut reconstruire un projet donnant la priorité à l’emploi stable, à des salaires, des conditions de travail et environnementales corrects. Il faut mettre en place des solidarités locales, nationales et internationales permettant d’imposer l’intérêt des salariés et non celui du capital. La gauche c’est l’Humain d’abord. La gauche c’est la République sociale.

Ce fut le sens du combat de Jean Jaurès. C’est ce combat que nous devons reprendre et renouveler.

République et Socialisme entend y œuvrer dès maintenant.