LES SERVICES PUBLICS

 (Extrait motion d’Orientation CNO des 22 et 23 novembre 2014 Rochefort en Terre (56))

Les services publics, qui ont beaucoup souffert des démantèlements, privatisations et PPP, des coupes budgétaires liées à une politique centrée exclusivement sur la maîtrise des déficits, d’ une gestion copiée sur le privé au lieu de rechercher l’intérêt général, doivent retrouver leur mission première d’outil d’intervention au service de l’égalité des citoyens et des territoires ; ils doivent s’appuyer pour cela sur des personnels statutaires relevant des statuts de la fonction publique, sur une programmation pluriannuelle des investissements inspirée par la relance du Plan, un des outils majeurs d’intervention de l’Etat  créé par le Conseil National de la Résistance. Les économistes ont, par ailleurs, salué le rôle amortisseur des services publics au début de la crise, l’atout qu’ils représentent à l’implantation d’entreprises.  Curieusement alors que la crise perdure, une seule solution politique est présentée comme possible par le gouvernement : les liquider.

Pourtant, les services publics peuvent être un repère contre le repli sur soi. Ils rappellent que la solidarité est la mise en commun d’une partie de notre travail. Cela « rapporte « plus en termes de réalisation , de richesses réelles créées pour tous , d’augmentation générale du niveau de vie que si nous répondions individuellement à chacun à nos besoins. Ainsi, croire que les assurances privées coûtent moins cher que notre sécurité sociale  issue du Conseil National de la Résistance n’est vrai que lorsque l’on est bien portant ! Les méandres tarifaires des opérateurs téléphoniques, de la Poste ou de la SNCF d’aujourd’hui sont-ils préférables aux tarifs encadrés d’hier lorsqu’ils étaient délivrés par un opérateur public unique ? La théorie de la concentration des capitaux n’est pas que l’apanage des multinationales et des métropoles ! Elle vaut en terme de solidarité : notre richesse collective, notre force de travail et donc de réalisation commune est immense. Il faut que nos concitoyens en prennent la mesure : ce ne sont pas les multinationales qui réaliseront la transition écologique, ce ne sont pas elles qui créeront de la solidarité .Pourquoi ce qui a été possible après une guerre mondiale qui ravagea tout ne le serait pas aujourd’hui alors que notre pays, l’Europe, le monde n’ont jamais été aussi riches.

République et Socialisme porte l’exigence de services publics rénovés répondant à l’intérêt général, couvrant l’ensemble des besoins de notre temps et permettant l’accès aux droits.

Cela suppose de tourner la page de l’austérité , cela suppose des mobilisations d’envergure pour exiger des solidarités effectives.

Le service public, c’est cela : un outil permettant de satisfaire des droits, placé sous l’auspice des citoyens –par l’intermédiaire de leurs représentants- qui doivent en définir les objectifs et en assurer le contrôle afin de garantir leur réalisation pour le seul intérêt général.

Nous souhaitons un débat fraternel dans l’ensemble de la gauche et avec nos concitoyens pour trouver nos convergences sur les problématiques du financement, de la délégation, du statut des personnels, de la démocratisation.

République et Socialisme porte la revendication d’une gestion des missions d’intérêt général par des services publics ou des entreprises publiques sous contrôle de l’Etat. Nous souhaitons participer à la réflexion sur les outils nécessaires pour créer de véritables services publics de l’Eau et du Logement.