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  • 1 Jean Jaurès, Extrait du Discours à la Jeunesse

    Le courage, c'est de chercher la vérité et de la dire ; c'est de ne pas subir la loi du mensonge triomphant qui passe, et de ne pas faire écho, de notre âme, de noire bouche et de nos mains aux applaudissements imbéciles et aux huées fanatiques.
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  • 2 Jaurès

    Je n'ai jamais séparé la République des idées de justice sociale dans la vie privée, sans lesquelles elle n'est qu'un mot.
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  • 3 Profession de foi du député J Jaurès 29 avril 1906

    La République est le seul gouvernement qui convienne à la dignité de l'homme, car elle seule met en jeu la raison et la responsabilité de tous...
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  • 4 Jaurès

    Je porte en mon cœur un rêve de fraternité et de justice, et je veux travailler jusqu'au bout à le réaliser.
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  • 5 Jaurès

    La République c'est le droit de tout homme, quelle que soit sa croyance religieuse, à avoir sa part de la souveraineté
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La lettre des élu-e-s Front de Gauche

Edito de Céline MALAISÉ, présidente de groupe

Nous avons eu la preuve avec cette séance que la mise en application d’un temps de débat limité assèche la vie démocratique, le réduit à des formules à l’emporte pièce, empêche la présentation d’amendements et par conséquent rend impossible l’évolution du débat. Tout est ainsi verrouillé par la Présidente. Malgré ces nouvelles règles, notre groupe a continué à combattre projet contre projet, le programme que Mme Pécresse déroule avec constance depuis qu’elle a pris les commandes de la Région.

Pérennité du financement du Pass navigo : de réelles inquiétudes

Fabien GUILLAUD-BATAILLE (élu PCF du Val-de-Marne) a interpellé Valérie Pécresse. Il a souligné nos doutes et nos inquiétudes quant à l’accord passé entre cette dernière et Manuel Valls qui ne garantit en rien la pérennité du financement de la zone unique à son tarif actuel. Il a souligné notre opposition à mettre davantage les départements en difficulté en réorientant leur part de CVAE (ancienne taxe professionnelle) vers la Région pour ce financement. Il a également mis en garde Valérie Pécresse sur un éventuel recours à de nouvelles hausses des tarifs pour les usagers en 2017 : une hausse impossible pour notre groupe d’autant plus dans un contexte d’austérité et de précarité généralisée.

Un pas supplémentaire vers plus de précarité pour les jeunes et les salarié-e-s !

Alors que Valérie Pécresse prétend faire des stages une « nouvelle solution » à l’emploi des jeunes, Céline MALAISÉ (élue PCF de Paris) lui a rappelé qu’ils sont encore, et surtout, la salle d’attente du marché du travail. Elle a souligné qu’un stage n’équivaut pas à un emploi salarié, contrairement à ce que semble croire Valérie Pécresse. Les stages restent un des symboles de la précarité et de l’absence de confiance de notre société en sa jeunesse. Céline MALAISÉ a insisté sur la nécessité de faire des stages un aspect à part entière de la formation et de garantir un encadrement clair aux jeunes stagiaires afin d’éviter les abus qui sont toujours nombreux. Elle a ainsi proposé la tenue d’une conférence régionale pour l’emploi des jeunes, où serait abordée notamment la lutte contre les discriminations pour les stages et l’emploi des jeunes. Une proposition que la majorité régionale n’a évidemment pas souhaité retenir.

Concernant la « cellule de veille pour la sauvegarde de l’emploi »présentée par l’exécutif régional

Vanessa GHIATI (élue PCF des Hauts-de-Seine) a souligné que ce projet se situait à des années lumières de la réalité des salariés concernés par les plans sociaux : aucune possibilité de faire prévaloir leurs intérêts, aucun moyen de porter des contre expertises et des projets alternatifs visant au maintien de l'activités et de l'emploi. Elle a également déploré l’absence d’engagement de la majorité régionale pour contrôler les fonds publics en empêcher leur versement aux entreprises qui licencient.

Dans le cadre de ce débat, notre groupe a choisi, d’illustrer les propos de l’intervention de Vanessa GHIATI, en portant un tee-shirt de soutien aux huit condamnés de  Good Year.

Quant à la question de l’apprentissage, Michel JALLAMION (élu République & socialisme de Paris) a vivement dénoncé l’aspect libéral des propositions de Mme Pécresse renforçant les inégalités sociales ainsi que les discriminations subies par les jeunes des quartiers populaires. Il a fait entrer le réel de l’apprentissage dans l’hémicycle débat en rappelant qu’il est loin d’être un ascenseur social ou un outil d’intégration professionnelle adéquat. Ce que propose la majorité régionale est de constituer un marché des compétences individuelles, une concurrence entre établissements de formation pour ainsi ne répondre qu’aux seuls besoins immédiats des entreprises.  Ainsi, notre groupe a dénoncé un traitement identique des apprentis et des salariés quel que soit leur parcours, expérience, âge, d’une valorisation des CFA d’université ou de grandes entreprises entraînant une hyper-sélection inaccessible aux bacs professionnels, grands oubliés de ce rapport ainsi que la résistance à la féminisation des apprentissages…

Vers une régionalisation à marche forcée des politiques publiques 

Pour Eric COQUEREL (élu PG de Paris), s’il est important, dans un contexte de baisse générale des dotations publiques, de trouver des marges de manœuvre au sein du cadre très contraignant fixé par l’UE, cela ne peut en aucun cas se faire dans une logique d’Europe des régions que notre groupe ne cautionne pas.  Ces choix vont à l’encontre des principes d’égalité républicaine et territoriale que nous défendons. L’Île-de-France est la région la plus riche de France et doit dès lors rester dans une logique de solidarité nationale. Néanmoins, il est revenu sur l’impérieuse nécessité d’être attentifs à certains secteurs en danger (les associations et les TPE/PME) pour qui l’accès aux fonds européens est impossible compte tenu de la complexité des dossiers faisant appel à une ingénierie très spécifique.

 Régionalisation de l’ensemble de la politique économique, d’emploi et de formation, volonté de préemption par la Région de Pôle emploi :

 

Jean-Michel RUIZ (élu PCF du Val-d’Oise) a souligné les dangers de cette volonté de régionalisation à tout prix mettant à mal l’unité et l’égalité des services publics sur le territoire national. Concernant Pôle emploi, il a rappelé l’absence de consultation des syndicats sur le sujet, et affirmé qu’il ne pouvait y avoir de morcellement de ce service public, qui doit par essence être identique pour tous les usagers, sur tout le territoire national. Il également exprimé son inquiétude quant aux risques d’une progressive privatisation de Pôle emploi, évoquée parmi les rangs de la droite.

Démantèlement de l'OPIEVOY : à quel prix pour les locataires ?

Taylan COSKUN (élu PCF de Seine-Saint-Denis) est intervenu sur la question du démantèlement de l’OPIEVOY, 1er bailleur social d’Ile-de-France. Il a ainsi rappelé que ce démantèlement aura des conséquences graves sur le quotidien des locataires qui seront contraints de quitter leur logement devenu trop cher ; ou de subir les principes de la vente à la découpe dont on connaît les effets désastreux. C’est la raison pour laquelle il a, d’abord, demandé à ce que la Région aborde cette question en terme de rééquilibrage Est/Ouest et en terme de besoins de construction de logements dans notre Région. Il a, ensuite, insisté pour que le devenir de l’Opievoy fasse l’objet d’une table ronde réunissant l’ensemble des acteurs (Etat, région, départements, maires concernés et organisations représentatives des locataires et des salarié-e-s) avant que toute décision définitive ne soit prise. Oralement, Valérie Pécresse a soutenu cette proposition sans, toutefois, vouloir en prendre l’initiative. La décision est, donc, maintenant entre les mains de l’Etat et de la nouvelle ministre du logement Emmanuelle Cosse.

Chrétiens d'Orient : opération de lobbying et confusion des genres !

 

Avec l’aval de Mme Pécresse et au mépris des millions de réfugiés, déplacés et apatrides, le débat sur les actions en faveur des populations victimes des violences ethniques et religieuses au Proche-Orient a été entaché par une opération de lobbying rondement mené. Sylvie FUCHS (élue PCF de Seine-et-Marne) a mis en garde puis dénoncé cette pratique de confusion des genres. Sur le fond, elle a réitéré le soutien de notre groupe à l’ensemble des populations victimes sans exclusive ou priorité notamment religieuse. C’est cela qui qui doit fonder toute action de coopération internationale d’une collectivité publique appliquant ainsi les principes républicains comme celui de la neutralité en matière de religion inhérent au principe de laïcité.  Elle a réaffirmé notre attachement sans faille au droit d’asile et au principe de solidarité. Notre groupe, dans la perspective d’une solution de paix durable au Proche-Orient, a soulevé la nécessité de prendre en compte la population kurde qui porte, les armes à la main contre Daesh, un projet politique démocratique, égalitaire et laïque.   

Sur la question du handicap

Clémentine AUTAIN (élue Ensemble! de Seine-Saint-Denis) a reconnu que l’intégration professionnelle des personnes en situation de handicap est un enjeu dont notre collectivité doit se saisir et sur lequel elle doit se montrer exemplaire, notamment dans les lycées. Néanmoins, elle a insisté sur le fait  que cela ne pouvait en aucun se faire sans un travail de fond avec les partenaires, en particulier, les partenaires associatifs, grands absents de ce texte. De la même manière elle a tenu à rappeler que « Le handicap est vécu différemment selon le lieu où l’on habite, et selon les ressources dont on dispose »

Sur la question des ressources humaines 

Michel JALLAMION (élu République & socialisme de Paris) a dénoncé les mesures proposées par l’exécutif visant à une baisse du pouvoir d’achat des agents de catégories B et A de la Région alors qu’ils voient leur point d’indice gelé depuis 2010, ce qui représente une baisse de salaire de 14 % compte tenu de l’inflation. Il a aussi rappelé l’engagement de campagne de Mme Pécresse du non remplacement d'un fonctionnaire sur deux à la région qui, s’il était mis en œuvre, outre le fait de donner une charge de travail supplémentaire à des services déjà débordés, priverait les salarié-e-s régionaux-ales d'une perspective d'évolution de carrière et d’avancement.

Sur la question du cumul des fonctions 

Didier MIGNOT (élu PCF de Seine-Saint-Denis) a tenu à souligner que la présidence de la SAERP (Société d'aménagement et d’équipement de la région parisienne), organisme régional aujourd’hui ne doit pas faire l’objet d’une indemnité. Et ce d’autant moins que l’actuel président, Laurent LAFON, choisi par Mme Président est déjà maire de Vincennes et vice-président de la métropole du Grand Paris, mandat et fonction pour lesquels il touche déjà une indemnité. Il a part ailleurs rappelé qu’en mars 2012, l’opposition régionale s’opposait à une augmentation de cette indemnité, montant reconduit tel quel maintenant qu’elle est majoritaire.

 

                                                                                               

 

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